Elsa de Romeu blog vérité libre géopolitique
Délit

le Journaliste d’Investigation : Indépendant, Intrépide, Engagé, Sagace et …Banni !
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” Le journalisme était une activité passionnante, et un correspondant de guerre devait être brillant, courageux et extrêmement rapide.
On s’attendait aussi à qu’il ou elle soit indépendant.
Il est évident qu’à cette époque, la censure n’était pas absolue et consolidée comme elle l’est désormais.
Toute individualité, toute passion et tout courage intellectuel ont disparu des reportages de médias de masse et d’une grande majorité des livres de non fiction.
Il n’y a presque + de manifeste, de «J’accuse».
Les reportages sont bridés, rendus «sûrs» et «inoffensifs» : ils ne provoquent + les lecteurs, ne les envoient surtout + sur les barricades. La couverture des conflits est le cœur de la bataille idéologique,
et le mécanisme de propagande du régime imposé globalement par l’Occident en assure pleinement le contrôle.
Pour comprendre le monde en profondeur, il faut connaître la détresse et les horreurs de la guerre et des zones de conflit.
C’est là où le colonialisme et le néo-colonialisme montrent leurs horribles dents pointues.
À un certain moment, grâce aux reporters indépendants, le public de l’Occident était de + en + conscient des conditions à travers le monde.
Les citoyens de l’Empire (Amérique du Nord et Europe) n’avaient aucune place pour échapper à la réalité.
Les étudiants et les citoyens qui sentaient une grande solidarité avec les victimes (c’était avant qu’ils ne soient trop occupés avec Facebook, Twitter et autres médias sociaux qui les ont pacifiés et les font crier au téléphone, au lieu de détruire les centre-villes),
défilaient régulièrement, construisaient des barricades et se battaient contre les forces de sécurité dans les rues. ”
Mère

A World Apart – Chapitre VII – Extinction
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Vladimir regardait sa mère se shooter. Dans l’infâme bordel du salon, le Soleil nimbait son visage de poupée expirante de manière féérique ; il l’enveloppait d’un voile doré de mariée, jouant avec les reflets délicats de ses cheveux blonds, pas lavés depuis des semaines.
Ils vivaient – ou plutôt, survivaient – dans un quartier du Queens appelé Corona, lieu de ralliement des Déchus et Rebuts du Rêve Américain.
Vladimir n’avait jamais connu son père, et il n’était pas sûr que sa mère se souvienne de son identité, car cela faisait de longues années qu’elle se droguait et faisait des passes occasionnelles en guise de règlement en nature,
quand elle n’avait pas des amants de passage, fruits amers et délétères de ses compulsions sentimentales momentanées.
Elle avait essayé bien des drogues : la Scopolamine, la Métamphétamine (Crystal Meth), la Méphédrone, l’Oxidado, mais là, elle avait stoppé net sur une variante de la Désomorphine, surnommée Krokodil, choix encore plus fatal que tous les autres réunis.