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la Géopolitique du Covidisme et le dessous des Cartes de la Guerre de Proxy Ukrainienne
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Bien que le sujet soit terrible, son traitement me paraît encore trop Enchanteur, semblable à un Conte de Fées décrivant la Lutte acharnée entre le Bien et le Mal,
alors que je pense que ce ne sont que des Querelles d’Arrière-cour entre les mêmes Nantis Complices se disputant la Répartition de leur Hégémonie planétaire sur les Peuples…
Mais je prie pour que cette vision quasi-idyllique soit la bonne,
en attendant le Triomphe du Salut Divin qui ne concernera qu’une fraction infime de l’Humanité, vu le stade où elle est rendue…
” Tous ces événements « Covid », ces mesures soi-disant sanitaires et principalement appliquées dans les pays de l’Ouest sont en réalité des mesures de guerre, parce qu’il y a une guerre géopolitique massive en cours.
Les États-Unis émergent comme le pouvoir absolu sur la Terre, suite à la 2de guerre mondiale, et veulent s’assurer de garder cette position-là.
Pour contenir l’URSS, les États-Unis commencent un système économique qui s’appelle l’entente de Bretton Woods.
Avant même la fin de la guerre, ils avaient déjà signé cette entente avec leurs alliés : le Japon défait, ainsi que l’Europe de l’Ouest, l’Australie, le Canada, etc.
Ils se mettent d’accord sur le fait que le Dollar Américain va être la devise internationale,
mais contrôlée, car rattachée au métal précieux qu’est l’Or.
Les Américains ont vite réalisé que les alliés risquaient de devenir des concurrents trop sérieux.
Ils ont alors unilatéralement suspendu l’accord de Bretton Woods, en 1971.
D’un coup, ils ont détaché le Dollar Américain de l’Or qui devait être en banque.
De cette façon, ils n’avaient + de limite au nombre de Dollars qu’ils pouvaient imprimer…
Cela leur a donné un pouvoir énorme et disproportionné. ”

” Résumé : Nous expliquons d’abord comment les mesures – présentées comme des mesures de santé publique « contre le Covid » – appliquées autour de la planète doivent être considérées du point de vue de la géopolitique mondiale. Puis nous passons en revue les caractéristiques historiques récentes de cette géopolitique mondiale.

Jérémie Mercier : Prof. Denis Rancourt, en cette période de « crise Covid », le sujet géopolitique est rarement abordé. Comment cela se fait-il ? Pourquoi le sujet géopolitique, de manière générale, est-il quasiment absent des discussions ?

Denis Rancourt : En quelques mots, j’avance l’interprétation que tous ces événements « Covid », ces mesures soi-disant sanitaires et principalement appliquées dans les pays de l’Ouest sont en réalité des mesures de guerre, parce qu’il y a une guerre géopolitique massive en cours.

C’est une guerre économique, navale, et militaire contre la Chine, qui subit un blocage naval en ce moment, ce dont peu de gens parlent. Le Pentagone met des ressources énormes dans ce sens. En fait, c’est leur + grand projet militaire en ce moment, et c’est une des raisons pour lesquelles le Pentagone ne peut pas investir beaucoup du côté de l’OTAN, actuellement…

Le Pentagone ne veut pas retirer de ressources et d’attention de son projet principal qui est d’enfermer la Chine et de contraindre ses échanges. Ce qu’il faut comprendre, c’est qu’il y a une histoire géopolitique derrière tout ça.

Jérémie Mercier : C’est une guerre entre qui et la Chine ?

Denis Rancourt : Entre les États-Unis, le monde globalisé, dirigé et complètement contrôlé par le système américain, l’Empire Américain, ce qu’on appellerait le « deep state » : la CIA, l’intelligence militaire, l’empire qui gère le monde, qui gère l’Europe, qui contrôle l’Afrique, l’Amérique Latine, la majorité de l’Asie, qui contrôle le monde, de façon quasi absolue, depuis la 2de guerre mondiale, et cherche encore à augmenter son influence.

Il faut que j’ouvre une parenthèse sur la géopolitique depuis la fin de la 2ème guerre mondiale, afin de vous faire comprendre ce qu’est la « crise Covid ». Déjà, il faut comprendre que la 2ème guerre mondiale change beaucoup de choses, parce que la Russie est le pays qui a détruit le Nazisme.

C’est aussi le pays qui a souffert les + grandes pertes, mais il a réussi à repousser les Nazis jusqu’au milieu de l’Europe. Ça a changé le monde ! Quant aux États-Unis, il s’agit de la seule puissance qui n’ait pas souffert de pertes énormes lors de la 2de guerre mondiale et qui a préservé son pouvoir économique.

Les États-Unis émergent comme le pouvoir absolu sur la Terre, suite à la 2ème guerre mondiale, et ils veulent s’assurer de garder cette position-là. Ils veulent s’assurer, surtout, de contenir la nouvelle Russie – l’URSS – qui a un grand territoire, une puissance potentielle énorme et une puissance militaire qu’elle a aussi clairement démontrée.

Pour contenir l’URSS, les États-Unis commencent un système économique qui s’appelle l’entente de Bretton Woods. Avant même que la 2de guerre ne finisse, ils avaient déjà signé cette entente avec leurs alliés. Leurs alliés, c’était le Japon défait – à présent sous le contrôle des États-Unis – ainsi que l’Europe de l’Ouest, l’Australie, le Canada, etc.

Avec ces alliés-là et la majorité du monde « libre », ils font une entente économique : ils se mettent d’accord sur le fait que le Dollar Américain va être la devise internationale. Mais selon les termes de cette entente, cette devise Dollar va être contrôlée dans un sens : elle va être attachée au métal précieux qu’est l’Or.

Dans le cadre des accords de Bretton Woods, l’Europe a vécu un grand développement rapide, grâce à cette entente économique qui régissait comment les pays échangeaient des ressources et faisaient leurs comptes entre eux. Cela a permis un développement extraordinaire pour tous les pays qui faisaient partie de cette entente, comme le Japon et l’Europe.

Jérémie Mercier : L’Europe de l’Ouest, pour être précis. Celle qui était sous contrôle Américain.

Denis Rancourt : Oui. Ce sont eux qui ont le + profité de cette entente, car ils étaient à l’abri du fait que le Dollar Américain était la devise internationale. Ce développement a été très rapide, très structuré. Il a permis la reconstruction de l’Europe.

Ça a été une période de croissance économique, et aussi de liberté personnelle. Parce qu’après la guerre, les gens voulaient la démocratie, la liberté d’expression, etc.

Les Américains ont vu tous ces développements, mais ils ont vite réalisé que les alliés risquaient de les dépasser ou de devenir des concurrents trop sérieux. Ils ont alors unilatéralement suspendu l’accord de Bretton Woods, en 1971. Ça a été un choc, car d’un coup, ils détachaient le Dollar Américain de l’Or qui devait être en banque.

De cette façon, ils n’avaient + de limite au nombre de Dollars qu’ils pouvaient imprimer… Comme les États-Unis avaient le contrôle absolu sur la création de la devise internationale qu’était le Dollar, ils ne pouvaient jamais être en défaut. Ils pouvaient toujours payer leurs dettes en imprimant + de Dollars ! Cela leur a donné un pouvoir énorme et disproportionné.

Les États-Unis ont ainsi imposé que le Dollar Américain décorrélé de l’Or soit la devise internationale, grâce au soutien de leur puissance militaire qu’ils pouvaient financer sans limite en imprimant des Dollars : alors, quand un pays menaçait ou risquait de faire des échanges avec une devise nationale plutôt que le Dollar Américain, ils pouvaient les intimider militairement et pouvaient projeter leur pouvoir militaire avec notamment des porte-avions.

Très puissants, ils ont maintenu cette puissance jusqu’à aujourd’hui, avec ce qui est rapidement devenu le Pétrodollar. Cette expression vient du fait que tous les producteurs de pétrole étaient obligés de vendre leurs produits en Dollars Américains, et donc tous les pays devaient passer par ces dollars américains.

Les États-Unis contrôlant cette ressource pétrolière sur leur territoire, ainsi qu’au Moyen-Orient, ont fait en sorte que sa valeur soit artificiellement élevée, ce qui a assuré, du point de vue économique, que le Dollar Américain reste la devise internationale forte, en + d’être imposée avec leur force militaire.

Alors, quand l’Irak a suggéré qu’il voulait vendre son pétrole en Euros plutôt qu’en Dollars américains, les États-Unis et leurs alliés ont anéanti l’Irak, lors de la 2ème guerre du Golfe.

Même chose, + tard, pour la Libye qui voulait une monnaie Africaine. Elle voulait se détacher du Dollar américain. On a mis fin à ça ! Je ne dis pas que c’est la seule raison de ces guerres, mais c’est certainement un facteur à prendre en considération.

Pour récapituler, les États-Unis ont eu la possibilité de financer tout ce qu’ils voulaient, sans limite, avec leurs Dollars, et avaient un pouvoir militaire qui pouvait assurer que cette devise garde son statut de devise internationale.

Suite au retrait de Bretton Woods, en 1971, il y a eu une accélération de ce qu’on appelle la globalisation, phénomène par lequel les États-Unis ont pris encore + de pouvoir, en achetant de + en + d’entreprises internationales, ce qui a encore + augmenté leur influence, parce que dorénavant, ils avaient ce Dollar américain qu’ils pouvaient imprimer sans limite.

Le 2ème point tournant de l’accélération de la globalisation fut la dissolution de l’Union Soviétique en 1991-1992. Ça a été une brisure dans la courbe, et la globalisation s’est encore accélérée à partir de cette période.

À ce moment, les États-Unis ont décidé qu’ils n’avaient + d’opposants réels, organisés, cohérents, qui pouvaient vraiment faire face à l’Empire. Et donc, ils y sont allés à fond. Les USA ont renégocié des ententes de libre-échange avec le Canada et le Mexique, par exemple.

Ils se sont imposés en Europe et ils ont acheté les grandes entreprises Européennes, de même qu’à l’échelle du monde. On voit tous ces indicateurs économiques accélérer énormément à partir de 1991. Ils se sont vraiment installés comme les leaders absolus du monde, parce qu’il n’y avait + l’URSS, à ce moment-là.

C’est ça, la géopolitique. On doit suivre l’Histoire avec ces grands indicateurs, une vision géopolitique mondiale, réelle, et qui n’a pas disparu comme ça, parce qu’on n’en parle +. Elle est toujours là, cette géopolitique. La géopolitique, c’est l’engrenage principal au + haut niveau, qui gère tout, à l’échelle des activités humaines sur la planète. C’est ça qu’il faut comprendre !

Jérémie Mercier : Il n’y a pas si longtemps que ça, on nous prédisait la « fin de l’histoire » [référence à « The end of history » Francis Fukuyama]. Qu’en pensez-vous ?

Denis Rancourt : Oui, cela a fait partie de la propagande qui aide justement à prendre encore + le pouvoir et à contrôler encore + qui est autorisé à investir en Afrique ou ailleurs. Les États-Unis ont, depuis cette chute de l’URSS, cherché à renforcer le positionnement de l’OTAN en Europe, à repousser encore + leur sphère d’influence et à intimider militairement la Russie.

Les États-Unis sont décidés à détruire ce noyau de résistance sophistiqué, technologique, bien organisé, avec beaucoup d’expérience militaire et diplomatique qu’est la Russie. Ils veulent complètement l’anéantir, et l’OTAN est utilisé pour cela, notamment.

En même temps, à partir de 1991, les États-Unis ont changé leur politique vis-à-vis de la Chine. À l’époque, ils se sont dit : « on est maintenant les maîtres absolus du monde ; la Chine n’a + l’URSS comme alliée, ne peut pas se fier à l’URSS, si jamais il y avait des grosses pressions ; on peut donc maintenant se permettre de prendre la Chine ».

Leur plan pour prendre la Chine, c’était d’y investir massivement avec leur capital – les Dollars américains qu’ils impriment – et d’installer une coopération économique, des entreprises Américaines contrôlées par les Américains, mais qui opèrent en Chine et ainsi, créer une classe riche dans ce pays.

Une classe riche qui allait adopter l’idéologie Américaine et menacer la Chine de l’intérieur. C’est la méthode habituelle de contrôle d’un pays, par l’investissement, le capital, la création de classes riches en interne, qui menacent les classes dirigeantes. C’est ainsi qu’ils ont pris le pouvoir dans les pays d’Amérique Latine, en Afrique, partout ! C’est avec le capital, associé à une agressivité militaire et paramilitaire extrême...

Le problème, c’est que ça n’a pas marché avec la Chine. Ça a duré des décennies, mais ça n’a pas marché, parce que le gouvernement Communiste est trop bien organisé. La CIA ne pouvait pas pénétrer aussi profondément qu’elle l’aurait aimé, et comme elle l’avait fait dans d’autres pays moins organisés.

Donc, la Chine s’est développée et son accélération économique et technologique a eu lieu, tout en restant sous le contrôle du parti Communiste Chinois. Et là, les États-Unis ont compris que finalement, ce qu’ils avaient essayé de faire pour capturer la Chine, a servi la Chine plutôt que cela ne l’a déstabilisée.

Quand ils ont compris cela, à l’époque de Trump, ils se sont dits « c’est quand même nous qui contrôlons tous les instruments financiers, à l’échelle mondiale ; on va donc imposer à la Chine un nouveau contrat d’échange qui va être extrêmement à son désavantage, de sorte à diminuer sa capacité à profiter de ces investissements et pour que nous en profitions, nous ».

Ainsi, Trump a essayé de négocier une nouvelle entente d’échange avec la Chine, à l’échelle mondiale. Mais ça a échoué. La Chine a refusé. À cause de cet échec et de ce désir toujours présent d’écraser la Chine, comprenant que ça l’avantageait trop, ils ont décidé d’isoler économiquement et militairement la Chine. Ils ont investi massivement pour faire un blocage naval autour de la Chine et contrôler les eaux par lesquelles on transporte les biens pour le monde entier. C’est le projet actuel dans lequel on est – un projet prévu de longue date.

Jérémie Mercier : Depuis quand y a-t-il ce contrôle naval, cet investissement des mers autour de la Chine par les Américains ? Ça date de quand ?

Denis Rancourt : Ça date de… l’accélération … quand Trump a essayé de négocier cette entente. Ces pressions navales ont été mises en même temps que les négociations pour une entente. Elles ont accéléré depuis, et elles continuent. C’est le grand projet militaire du moment, le projet principal.

Il y a eu, par le passé, le projet de contrôler le Moyen-Orient, d’y faire des guerres et de détruire l’Iran, de même que la Syrie. Les États-Unis ont financé les Djihadistes en Syrie, pour la détruire de l’intérieur. Ils ont tout fait pour tuer la Syrie.

La Russie, à ce moment-là, était assez forte pour résister militairement et avait même le prétexte parfait pour se défendre militairement. Le prétexte des Russes, c’était : « on va détruire les Djihadistes ». Ils ont utilisé la propagande Américaine contre elle !

Alors que les Américains utilisaient le prétexte d’une guerre pour détruire les Djihadistes au Moyen-Orient, la Russie a dit : « ben oui, c’est ce qu’on veut faire », et ils ont anéanti les Djihadistes, financés par les États-Unis. Ils ont par la même occasion protégé leur accès à la mer Méditerranée et stabilisé la Syrie, militairement. C’était la Ière fois, depuis la 2ème guerre mondiale, que la Russie s’imposait vraiment militairement face à l’Empire, avec un succès sans ambiguïté.

On sentait déjà le début d’un basculement, le début d’un monde nouveau. Ce n’était pas encore complètement gagné, car les Américains n’ont pas abandonné. Ils ont continué à attaquer constamment la Syrie, mais ce fut quand même une victoire importante pour la Russie.

Actuellement, l’Empire regarde le monde et voit que la Chine est très puissante et a le potentiel de dépasser l’Amérique. Du point de vue économique et technologique, elle a aussi une forte influence et des liens de coopérations forts avec des pays en Afrique, en Asie, un peu partout. Donc les États-Unis veulent écraser la Chine ou ralentir son développement. Leur vrai désir, c’est d’écraser tous leurs concurrents géopolitiques, donc principalement la Chine, aujourd’hui.

Pour récapituler : projet numéro I pour l’Amérique en ce moment, c’est la Chine. Et c’est pour ça qu’on a beaucoup de propagande anti-Chine. Une propagande très élaborée et très intelligente. Mais la Chine résiste et développe, même, des armements spécialisés pour se battre contre une occupation navale.

La Chine continue son développement économique dans le cadre de cette « guerre » entre elle et les États-Unis. Une guerre qui pourrait passer par un conflit « chaud » avec la question de Taïwan.

C’est dans le contexte de l’accélération de cette guerre que je crois que « Covid » a été instauré, surtout à l’Ouest. Le « Covid » sert à contrôler les populations domestiques des pays Occidentaux. En d’autres termes, le « Covid » sert de prétexte à la mise en place de mesures de guerre.

On entre en guerre. On change complètement la structure des échanges économiques sur la planète. Les Américains sont en train, à une échelle massive, de retirer leurs investissements de la Chine et de les mettre dans des pays Asiatiques alliés à l’Empire.

Tout ça est en train de se passer et ça dérange énormément une économie mondiale qui était bien intégrée et installée. Mécaniquement, ça cause de l’inflation, une très grande inflation. Ça cause un désordre économique qui va créer beaucoup de raisons d’avoir une inflation. Et ça crée les difficultés internes qu’on rencontre quand on va en guerre…

Il faut contrôler les populations domestiques pour ne pas qu’elles soient un frein dans cette guerre. Parce que toutes les grandes nations qui vont en guerre, pendant le temps de la guerre, doivent être totalitaires. Elles doivent empêcher toute résistance interne, toute contre-propagande. Elles doivent censurer. Elles doivent contrôler les mouvements, savoir qui est où et quand. Il doit y avoir une surveillance totale.

Ça, ce sont des mesures de guerre, des conditions d’un système qui est nécessairement totalitaire, quand on va en guerre. L’Empire est en guerre.

Jérémie Mercier : Donc, ça veut dire que quand Macron a dit en mars 2020, « nous sommes en guerre », 6 fois, lors de son discours annonçant le Ier confinement, le lendemain, il disait vrai ! C’était une des rares fois où il ne mentait pas… Il affirmait, finalement, aux yeux des Français et du monde, que la France s’alliait de manière forte aux États-Unis pour défendre leur guerre contre la Chine en imposant un nouveau système totalitaire dans lequel serait englué le peuple Français. C’est bien ça?

Denis Rancourt : Absolument. C’est comme ça qu’il fallait interpréter les mots de Macron. C’est l’interprétation qu’il faut donner à ce discours, que l’on peut avoir en portant des lunettes géopolitiques. Tout le monde Occidental est désormais obligé de suivre l’Empire en imposant des mesures de guerre.

Un pays de l’Ouest peut, aujourd’hui, difficilement décider que la vaccination ne sera pas obligatoire ou qu’il n’y aura pas de « pass sanitaire », pas de surveillance généralisée, pas de nouvelle loi pour censurer l’internet et ce que les gens y disent, pas de contrôle des financements des mouvements de résistance, pas d’écrasement de tous les politiques soi-disant populistes qui pourraient menacer cet empire de l’intérieur.

En fait, la + grande menace interne face à ces gouvernements néolibéraux qui poursuivent le globalisme et qui soutiennent l’Empire, ce sont les politiques soi-disant populistes, en d’autres mots, des politiciens qui veulent représenter les intérêts du peuple : leurs intérêts économiques, leurs libertés, etc., et notamment les petites et moyennes entreprises et tous ces mouvements qui, dans une société forte et croissante, sont la meilleure façon de structurer une économie et d’assurer sa stabilité.

Ils ne veulent pas permettre cela : le Premier ministre du Canada, Justin Trudeau a carrément dit, lors d’un discours récent au Parlement Européen, que les politiciens populistes étaient une menace pour la démocratie, ce qui représente la position, en termes de politique étrangère, du gouvernement Canadien.

Il avait déjà annoncé au Canada cette guerre contre les politiciens « populistes » et entre temps, un politicien élu de l’Ontario, la + grande province au Canada, a été mis en détention. On est allé le chercher parce qu’il avait soutenu les camionneurs du Canada ! Et on l’a inculpé de charges criminelles, parce qu’il a dit qu’il fallait continuer à s’opposer, avec ce « convoi de la liberté ».

Jérémie Mercier : Qui était-ce ? Randy Hillier ? C’est ça ?

Denis Rancourt : Randy Hillier, exactement. Ainsi, on voit clairement que le « Covid » fait partie de ces mesures de guerre et qu’il y a plusieurs branches à ces mesures de guerre : empêcher les mouvements, empêcher de traverser les frontières ou faire en sorte de limiter la fluidité des voyages internationaux, une surveillance totale, une preuve qu’on est fidèle au système – en d’autres mots, vous devez porter le masque, vous faire injecter, etc.

Il faut démontrer notre soumission à ce système, qu’on n’est pas des résistants, qu’on ne risque pas de menacer le système, pendant cette guerre géopolitique et géoéconomique.

C’est la manière adéquate de comprendre le phénomène du « Covid », je crois. On ne peut pas comprendre le « Covid », si on est aveugle à cet aspect géopolitique, au fait que cette guerre est désormais initiée, et qu’il va y avoir de nombreux épisodes d’inflation et de batailles entre des groupes ayant des intérêts divergents, que de nombreux échanges et contrats vont être brisés, que plein de choses vont arriver et vont être très nuisibles, surtout aux classes ouvrières : les travailleurs et les petites entreprises vont beaucoup, beaucoup souffrir.

L’élite est utilisée comme un système d’organisation économique dans l’Empire et on lui a donné la permission de prendre possession de beaucoup de choses (achat massif de foncier, accroissement de position dominante d’entreprises, jusqu’à obtenir des situations de monopole, etc.).

C’est la direction qu’on prend et le «Covid», c’est juste ça. Ce sont des mesures de guerre, sous prétexte de santé publique.

Jérémie Mercier : Comment peut-on expliquer qu’il y ait des mesures de guerre à peu près similaires, au moins dans certaines régions ou certaines villes de Chine, du coup ? Parce qu’à Shanghai, en ce moment, ils bloquent une moitié de la ville pendant quelques jours et font des tests partout. Ensuite, ils vont faire la même chose dans l’autre moitié de la ville. C’est incroyable ! Pourquoi font-ils cela aussi, en Chine ?

Denis Rancourt : Quand il y a une guerre, les 2 grands ennemis doivent appliquer des mesures de guerre. Ils doivent se stabiliser, supprimer les menaces internes, avoir un contrôle sur l’information, sur les mouvements, etc. La Chine prend donc des décisions stratégiques en interne.

Et elle veut d’abord ne pas nuire à son économie, parce qu’elle veut garder ce moteur économique qui est sa production. L’Empire peut imposer un arrêt total ou presque de l’économie, parce que l’Empire imprime le Dollar américain qui est la devise internationale.

Mais la Chine ne peut pas se permettre de faire ça et ne veut pas le faire, car elle veut maintenir l’intensité de son économie ! Elle a des contrats et des échanges avec ses alliés, par exemple. Donc, elle choisit stratégiquement comment et où appliquer ces mesures de guerre.

La Chine a le prétexte parfait : elle ne peut pas être critiquée par le système de propagande massif et global, lorsqu’elle prend ces mesures par fausse raison sanitaire !

C’est un peu la même stratégie qu’avait utilisée la Russie en Syrie : il y avait une propagande acceptée globalement, et donc la Russie a dit : « vous voulez tuer les Djihadistes ? Nous aussi on veut tuer les Djihadistes, on va le faire ».

Aujourd’hui, la Chine, dit « Ah, il y a le Covid ? Nous aussi, on a le Covid. On va appliquer ces mesures quand on veut, à notre façon, quand on juge cela nécessaire ».

Alors, à savoir pourquoi ces cibles particulières, en Chine, ça peut être pour toutes sortes de raisons : ca peut être des endroits qui ont trop d’influence car il s’y trouve beaucoup de collaborateurs de l’Empire, des personnes richissimes, des milieux professionnels trop influencés par l’idéologie Américaine, etc.

Ça peut être toutes sortes de choses. Ça peut être aussi des batailles de politique interne, où le parti Communiste central est menacé par quelque chose de + régional.

Pourquoi la Russie et la Chine se priveraient-elles d’appliquer des mesures de guerre, si elles en ont besoin ? Il faut garder en tête que l’Empire est le maître de la propagande. Et la propagande globalisée, c’est très, très puissant. Ça peut affoler les gens, au point qu’ils sont prêts à aller en guerre !

On ne peut pas négliger ou faire comme si la propagande n’était pas importante. Même les grandes puissances comme la Chine et la Russie doivent faire attention à cette propagande, essayer de la neutraliser, ou bien l’utiliser à leur avantage…

Car c’est l’Empire qui contrôle tous les grands médias de diffusion. L’écran de propagande mondiale est créé et contrôlé par l’Empire. C’est une de ses forces. Par conséquent, les autres nations qui voudraient émerger doivent essayer de se battre avec ça, avec cette réalité-là.

Jérémie Mercier : J’ai envie de comprendre pourquoi, du coup, cette histoire bidon de « Covid » vient de Chine. Dans la propagande, c’est Wuhan, le virus de Wuhan ! Et les premières mesures dites sanitaires ont commencé à Wuhan, en + ! Comment peut-on expliquer ça ? J’ai du mal à comprendre…

Denis Rancourt : Il faudrait regarder l’historique exact de ces événements. Il faut déjà savoir qu’il y a une tradition de mettre les épidémies sur le dos de la Chine. Ça fait partie de la propagande de l’Empire et c’est très puissant. Cette propagande a contribué à créer cette image de la Chine d’un ennemi dangereux.

Si vous regardez l’historique des événements, vous avez des médecins et des chercheurs Chinois qui ont été formés au cœur de l’empire – aux États-Unis – et sont imprégnés de cette idéologie du professionnel qui veut découvrir un nouveau virus et qui va construire sa carrière autour de ça…

En +, ces professionnels reçoivent des financements, des subventions directement de l’Empire. Immédiatement après le début de la propagande du « Covid », le gouvernement Chinois est allé sur place leur dire : « vous allez arrêter ça ». Ils ont même mis fin à certaines carrières. Ils ont cherché à atténuer tout ça. Mais le début de la crise « Covid » était déjà lancé par la propagande.

La propagande, ça inclut les journaux scientifiques. Rapidement, un article scientifique dans un journal très influent est sorti pour dire : « voilà, il y a un autre virus qui vient de Chine ; la Chine est irresponsable parce qu’elle laisse se propager ce virus ; c’est déjà trop tard, mais la Chine devrait mettre en place un confinement rapide et sévère, fermer tous les vols, en gros, tout fermer ». Tout ça, c’était une propagande très puissante dans un journal scientifique, où finalement tout l’establishment scientifique pointe du doigt l’origine d’un nouveau « virus » comme étant la Chine.

Alors la Chine a répondu de 2 façons : elle a mis en place un confinement immédiat et montré qu’elle pouvait construire des hôpitaux en une nuit. Elle a montré qu’elle prenait ça au sérieux. Elle a fait sa propagande à elle, et c’était une propagande d’action forte, notamment avec ces confinements inédits.

En même temps, elle est allée sur place, dans les labos, à Wuhan, mettre fin aux carrières de certains chercheurs qui font n’importe quoi parce qu’ils suivent le modèle Américain, en cherchant à développer leur carrière en découvrant de soi-disant nouveaux virus, etc.

Les autorités Chinoises sont allées leur parler directement, et c’est comme ça qu’elles ont atténué cette bulle de propagande. Alors l’histoire est devenue : « wow, la Chine en fait + que ce qu’on pourrait faire ! Regardez, ils construisent des hôpitaux en une semaine, ils confinent… On devrait faire la même chose ».

Tout ça a ensuite donné une raison d’être au même type de mesures de guerre, à l’Ouest. Cette interaction n’était pas voulue, je pense, mais a contribué à légitimer des mesures de guerre similaire à l’Ouest. Moi, je ne vois pas de coordination, là-dedans. Je ne vois pas des dirigeants du monde qui disent quoi faire à la Chine et au reste du monde.

Non ! Je vois une géopolitique, je vois l’impact réel de la propagande, la réalité des mouvements économiques et comment chaque grande nation s’ajuste à ça, avec ses besoins, en cherchant à protéger sa souveraineté et ses intérêts économiques. Voilà ce que je vois.

Jérémie Mercier : Est-ce qu’on peut dire un mot sur ce que certains appellent le « nouvel ordre mondial », Klaus Schwab, le Forum Économique Mondial de Davos, etc. ? C’est quoi, leur place, d’un point de vue géopolitique ?

Denis Rancourt : Ma réponse, c’est que ça fait partie de la propagande. Il n’y a pas de nouveauté au niveau de cette élite richissime, contrôlée par l’Empire, qui occupe, organise et exploite le monde à l’échelle des continents.

Il n’y a rien de nouveau là-dedans, car nul milliardaire ne peut exister sans la permission de la CIA, sans être contrôlé, vu et connu dans tous les détails par la CIA. Ce n’est pas possible. L’Empire a un contrôle absolu sur l’élite. Cette élite richissime joue son rôle au sein de l’Empire et est parfois utilisée comme bouc émissaire…

Un des rôles de ces personnes ultra-riches, c’est de permettre une exploitation très féroce, à l’échelle des continents et des nations, sans contrôle par la constitution Américaine sur cette exploitation. Comme ça concerne des entreprises privées, à l’international, ça sort de la compétence des juridictions purement Américaines !

Si l’Empire voulait directement faire une exploitation aussi agressive, il aurait à répondre de ses actions au niveau du Sénat, il y aurait une surveillance différente par les élus.

Il faut comprendre que les personnalités ultra-riches sont construites de toutes pièces. On leur donne la possibilité d’avoir des brevets pour ensuite contrôler les systèmes, que ce soit informatiques ou autres, comme les médicaments… C’est l’Empire qui contrôle la propriété intellectuelle.

C’est l’Empire qui donne la puissance militaire pour imposer que ces brevets soient protégés. C’est l’Empire qui crée les milliardaires, et donc ces milliardaires doivent jouer leur rôle au sein de cet empire.

Alors, le World Economic Forum et ce qu’il raconte, c’est essentiellement de la propagande qui nous est donnée de toutes pièces. Parce que si c’était vrai, on ne le dirait pas ouvertement comme ça. C’est trop grossier. Alors, c’est de toute évidence pour donner l’impression qu’il existe des personnes très riches, influentes, qui dirigent le monde, etc.

Alors qu’en réalité, le + grand joueur, c’est le deep state, la CIA, l’intelligence militaire de l’Empire, qui peut détruire quiconque, quand il veut, y compris des nations. C’est ça, le vrai monde.

Jérémie Mercier : Compte tenu de la vision géopolitique de ce qui se passe actuellement, en tout cas avec le « Covid », quelle suite peut-on imaginer ? Parce que là, ils ont un peu abandonné ou disons, mis de côté le récit du « Covid ». Est-ce qu’il va revenir, est-ce qu’il y a autre chose de prévu ? Il y a l’Ukraine, actuellement. Que peut-on attendre de la suite ?

Denis Rancourt : Ils ont démontré que le récit du « Covid », c’est-à-dire le prétexte sanitaire, est très utile, très efficace, et qu’ils peuvent le mettre en marche quand ils le veulent.

Il faut faire attention, parce qu’il pourrait y avoir des mouvements de résistance. Il y a toujours des rebelles comme les camionneurs et il y a un vrai potentiel dans ce type de refus !

Il ne faut pas aller trop loin… On ne peut, par exemple, pas imposer des masques qui empêcheraient vraiment de respirer, qui feraient que les gens tombent comme des mouches, soient malades ou affaiblis ; il y a une limite.

Si les vaccins sont trop mortels, c’est une autre limite. Mais le système a démontré sa capacité à utiliser ce récit du « Covid » à l’échelle du monde qu’il contrôle, et il le garde en réserve.

Il faut dire que les mesures de censure, de surveillance et de contrôle des mouvements n’ont pas disparu et ne vont pas disparaître : on va peut-être, momentanément, arrêter d’imposer le masque, d’imposer, temporairement et localement, la vaccination pour les employés dans le monde qu’on contrôle.

Mais les mesures mises en place risquent d’être renforcées à l’avenir ; il y a des projets de loi dans ce sens-là. Ils ont réussi à atteindre un point où il est possible, structurellement, d’entériner ces mesures de guerre.

L’échelle géopolitique est mondiale, d’un point de vue géographique, et longue, d’un point de vue temporel.

Pour moi, il faut s’attendre à ce que ces mesures de guerre et que cette guerre durent au moins une décennie. En effet, ils ont commencé un projet pour déstabiliser et écraser la Chine, un projet qui va peut-être impliquer des guerres chaudes. C’est pourquoi il faut penser en termes d’une décennie ou +. On risque d’entrer vraiment dans une période de guerre et une période totalitaire, désormais.

On a eu la liberté, après la 2ème guerre mondiale. On a eu cette grande croissance économique de Bretton Woods, jusque 1971. On a ensuite vu l’Empire retirer la démocratie et la liberté. C’est intéressant, parce qu’en 1991, au moment où il y a eu la dissolution de l’Union Soviétique, l’Empire a créé une nouvelle idéologie pour le monde de l’Ouest.

Ils ont organisé des conférences internationales, durant l’implosion de l’Union Soviétique, puis ont mis en place de toutes pièces l’idéologie de l’environnementalisme, c’est-à-dire, surtout, l’idée d’un réchauffement planétaire et son lien avec le CO2, lié aux activités humaines.

Ils ont aussi mis en place l’ « antiracisme », mais un antiracisme du langage, institutionnalisé, pas un véritable antiracisme qui aurait consisté à ne pas exploiter les pays Africains !

On a créé une nouvelle idéologie pour le monde de l’Ouest, dans ce nouvel Empire renforcé et + globalisé qu’avant, reposant sur des propos détachés et stériles. On doit désormais s’inquiéter d’un réchauffement planétaire et du CO2. On doit aussi rentrer dans un antiracisme du langage qui contrôle ce qu’on a le droit de dire. Et on doit aussi rentrer dans l’anti-discrimination absolue par rapport au sexe et par rapport au désir de changer de sexe !

On amène tous ces sujets à l’extrême, et ça devient des idéologies : on veut que les citoyens ne soient + préoccupés que par ces 3 thèmes et qu’ils ne soient pas en capacité de voir les changements économiques réels ni les injustices économiques structurelles, comme la division entre les travailleurs avec de petits revenus et la classe professionnelle très bien payée, parce qu’elle gère l’Empire.

En + d’enlever le pouvoir économique aux travailleurs, on détruit les petites entreprises, parce qu’on ne veut pas qu’il y ait un pouvoir politique proche des individus touchés par les conséquences du comportement de l’Empire.

Le mouvement des Gilets Jaunes, le Brexit, et même le mouvement politique autour de Trump, sont tous des signes de ces classes sociales désireuses de gagner un pouvoir politique !

On veut détruire ça, on veut que la classe prolétaire soit aveugle à ces grands changements de société et aux grands événements géopolitiques. Pour cela, on lui donne une idéologie qui est celle de « il faut absolument empêcher le réchauffement planétaire, il faut absolument s’inquiéter du CO2 », etc.

Jérémie Mercier : C’est du divertissement, d’une certaine manière ?

Denis Rancourt : C’est une religion d’État, une façon d’arrimer l’identité personnelle et ce qui est essentiel pour l’individu à une idéologie contrôlée via la propagande, plutôt que de lui permettre de voir le monde tel qu’il est, les injustices et les tensions générées qui déstabilisent la société, pendant qu’on les crée.

Jérémie Mercier : Merci pour ces précisions ! Y a-t-il un lien entre ces crises actuelles et les projets transhumanistes promus par certaines personnes ?

Denis Rancourt : Il y a toute une industrie « d’intellectuels » qui va proposer ce type de choses. C’est le type de propositions que fait le World Economic Forum… On distrait les gens de la réalité économique et de la réalité de leurs vies, de leurs familles, de leurs enfants, des conditions sociales. On les en détache et on leur offre une idéologie complètement irréelle, parce que ça les dépolitise. Ils deviennent apolitiques.

C’est très commun de faire ça. Un exemple de discipline qui fait ça constamment et que je connais bien, parce que je suis physicien, c’est la cosmologie : à partir de l’étude de l’origine de l’univers, on va développer de grandes théories sur papier, sur la nature-même de l’origine de l’univers. C’est loin, l’origine de l’univers ! Il y a plein de gens occupés à théoriser sur l’origine de l’univers…

Ça leur permet d’avoir des concepts de qui ils sont en tant que personne. Grâce à ce débouché faussement spirituel, ils n’ont pas besoin de se préoccuper de leur rôle en tant que professionnels occupés à gérer l’Empire et donc à commettre des crimes à l’échelle de nations entières.

Ils n’ont pas besoin de s’intéresser à comment la société est en train d’être dégradée ni d’étudier la sociologie qui leur permettrait d’observer cela… Ils n’ont besoin de se préoccuper de rien d’autre que de leur propre finitude. Je ne dis pas que ces pensées-là et la spiritualité ne sont pas importantes, mais cela ne suffit pas pour faire face à la réalité de notre monde !

Jérémie Mercier : Que peut-on attendre des prochains mois ou des prochaines années, compte tenu de cette vision géopolitique ?

Denis Rancourt : C’est difficile… Là, vous me demandez de prédire l’avenir. Il va y avoir cette guerre géopolitique qui va continuer pendant une bonne décennie, minimum. Et il faut voir dans quel sens ça va aller. Est-ce que la Chine va bien se défendre ? Est-ce qu’elle va survivre ? Est-ce qu’on va réussir à avoir des échanges, à l’échelle de l’Eurasie, en devises autres que le Dollar américain ?

Est-ce que la Russie va gagner, arriver à ses fins militaires et politiques en Ukraine ? Est-ce que… Toutes ces questions-là sont cruciales et vont déterminer l’évolution de cet affrontement géopolitique. Ce qui se passe en Ukraine est extrêmement important et c’est la 2ème fois que la Russie dit « non, là c’est trop, et on intervient militairement ».

Et cette intervention en Ukraine est faite d’une façon très sophistiquée. Il y a des buts clairs qui ont été annoncés et on voit que la Russie est en train d’avoir un grand succès, à l’opposé de la propagande qu’on veut nous faire croire.

La Russie est arrivée à un point où l’Ukraine, d’elle-même, a dit « D’accord, on va être un pays neutre, il n’y aura pas de bases militaires, il n’y aura pas l’OTAN, il n’y aura rien de cela. Donc, est-ce qu’on peut négocier, est-ce qu’on peut arrêter cette guerre-là ? » Ils ont dit ça, récemment, dans des pourparlers qui ont eu lieu en Turquie.

L’Ukraine a dit ça, juste avant que la Russie ne réussisse à complètement neutraliser les bataillons militaires nazis qui entourent le Donbass, au sud-est de l’Ukraine. La Russie a annoncé pourquoi elle voulait intervenir militairement, elle a annoncé ses buts, et elle est en train de les accomplir de façon très systématique :

l’armée Russe a détruit + de 1 000 dépôts d’armement en Ukraine et est en train de démilitariser l’Ukraine complètement, comme il a été annoncé. Elle est en train de protéger et d’établir le Donbass comme un territoire indépendant, comme annoncé.

C’est un vrai succès de l’intervention militaire qui a été bien planifiée, et où l’Empire n’ose pas intervenir, parce que la Russie a mis les points sur les i et a dit « vous n’interviendrez pas, au risque d’une guerre nucléaire ». Ils ont annoncé cela de façon très sérieuse, officielle !

C’est la 2ème fois que la Russie s’impose pour protéger ses intérêts et son territoire, pour repousser l’Empire et l’OTAN ; ces événements sont déterminants pour l’évolution géopolitique.

L’élément qui va le + affecter nos libertés, à l’Ouest, est cet événement géopolitique-là. Si on veut + de liberté, une stabilité dans le monde, un équilibre entre les puissances, alors on veut que cette guerre soit finie et qu’il y ait des échanges économiques entre les parties.

Dès que le but redevient le développement économique, il faut favoriser + de libertés. Il faut des petites et moyennes entreprises, parce que le développement économique est beaucoup + efficace avec ce modèle-là. C’est infiniment + puissant que le totalitarisme !

Dès qu’il y a + de stabilité dans le monde, on retrouve la « démocratie ». Et donc, moi, mon désir, ça serait que la Chine et l’Eurasie gardent leur souveraineté et réussissent à se développer économiquement et aient des échanges mutuellement bénéfiques avec leurs partenaires, que ce soit en Afrique ou n’importe où, et que l’Empire Américain prenne sa place, dans le sens qu’il arrête de vouloir gérer le monde entier par la force. Ça serait mon souhait.

Jérémie Mercier : Qui sait, peut-être cela arrivera t-il … En tout cas, ça serait la solution qui permettrait de sortir de ce totalitarisme.

Denis Rancourt : C’est la seule solution à l’échelle historique, et quand on regarde la géopolitique, qui donne lieu à la démocratie, la liberté, etc., quand il y a un besoin de développement économique, comme il y a eu après la 2ème guerre mondiale, avec Bretton Woods. Quand il y a ce besoin et un désir de développement économique rapide et efficace, ça implique une nécessité de liberté.

Il faut qu’il y ait de la motivation à l’échelle de toutes les unités : petites, moyennes, et grandes entreprises. On ne peut pas juste tout donner au + fort et avoir un système corporatif totalitaire, parce qu’un système de la sorte s’effondre toujours ! Il n’est pas stable, parce qu’il exploite trop, tout le monde. En fait, la démocratie et la liberté suivent toujours intimement ce qui se passe à l’échelle géopolitique.

Jérémie Mercier : Merci beaucoup Denis, pour ces explications sur la géopolitique et une meilleure compréhension du pourquoi on vit ces restrictions présentées comme sanitaires, présentement. Ce n’est pas pour des histoires de virus, mais parce qu’il y a une guerre économique entre l’Amérique et ses vassaux, et la Chine, alliée à la Russie.

Ce sujet est fondamental, parce que beaucoup de gens n’arrivent pas à prendre du recul et à étudier le contexte géopolitique permettant d’expliquer tout ça. À bientôt !”

Source : https://lesakerfrancophone.fr/geopolitique-et-covid

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