Le Congo, la Françafrique & le Terrorisme0 (0)
peut-être demain le Qatar, les Emirats, voire l’Arabie,
au gré des saisons & des amitiés des gouvernants Parisiens.
La France & ses associés Européens, ou Israël, offensif sur le continent, sont pour leur part, c’est bien connu, des partenaires désintéressés.
La «brutalité» ne saurait provenir de l’ancienne Métropole & de ses sociétés + ou moins rapaces.
Vu de Paris, sont prédatrices les puissances qui concurrencent chaque jour davantage la «Françafrique», passé Colonial en moins.
On cite souvent la «Chinafrique» construite avec les pays qui sont sous sanction des Etats-Unis & de l’Union Européenne au nom de la «démocratie» & des «droits de l’homme».
Emmanuel Macron & son gouvernement ont mis le paquet sur le Sahel,
devenu, depuis la destruction de la Jamahiriya Libyenne, terre de Djihad & fief de nombreuses organisations Extrémistes.
Pas facile de contrôler ces immenses espaces où tous les Trafics fleurissent:
discuter ou ne pas discuter avec les Terroristes, c’est la question !
Il ne suffit pas de multiplier les martiales proclamations pour être crédible…
Notamment si on traîne derrière soi de pesants boulets :
la France a inscrit à son palmarès un rôle leader dans la dévastation & la création d’un chaos durable en Libye,
& une participation acharnée dans la destruction de la Syrie, de son Etat, de son économie & la mise à mort de son peuple,
y soutenant les groupes Terroristes & faisant bon accueil à leurs envoyés :
elle est maintenant la cible de sanglants Attentats perpétrés par des «Djihadistes de retour au pays» que l’on avait laissés partir, ou par des «Réfugiés Politiques».”
” Lors de sa visite au Congo-Brazzaville, le chef de la Diplomatie Française a appelé l’Afrique & la France « à faire bloc ensemble » face aux « tentatives de Prédation ».
Un discours hypocrite, selon l’ancien Diplomate & essayiste Michel Raimbaud. (…)
Le Drian, dont le visage douloureux semble porter tout le malheur du monde, à la tête d’une Diplomatie dont la grandiloquence tente de masquer le sinistre, a proclamé bien haut l’ambition de donner à nouveau à l’Afrique & à la France «un destin commun».
C’est beau, le travail Mémoriel, après un si long oubli. Mais le retour de printemps est tardif & le discours ne mange pas de pain.
En effet, il n’est guère dans l’air du temps de «ré-ancrer une France libre en Afrique».
Il y a belle lurette que «le cher & vieux pays» du grand Général, entre le retour au bercail Atlantiste & la dérive Européiste de Mitterrand (“la France est notre patrie, l’Europe est notre avenir”), a perdu sa Liberté & laissé filer sa Souveraineté. (…)
Jean-Yves Le Drian n’est évidemment pas le concepteur de la Politique Etrangère de la France & il n’a jamais cherché à faire croire qu’il s’inspirait d’une vision Gaullienne.
Il n’a d’ailleurs jamais reçu mandat de refonder une Politique Africaine fortement compromise par le «désengagement» intervenu le 11 janvier 1994, lorsque Paris, cédant aux pressions des institutions de Bretton Woods & probablement des autorités de Bruxelles, avait décidé unilatéralement une dévaluation de 50% du Franc CFA par rapport au Franc Français, sans aucune consultation des Africains.
Un bon quart de siècle plus tard, l’objectif est de sauver les meubles d’une Françafrique agonisante, dont Sassou N’Guesso est l’un des derniers piliers, & de redorer dans la mesure du possible un blason défraîchi, en l’occurrence celui de la France en Afrique.
Jacques Chirac aura été le dernier président à manifester une «tripe africaine», vestige du gaullisme.
S’agissant d’Emmanuel Macron, les Africains (pas + que les Arabes) ne semblent «être son trip», à en juger par des comportements choquants & un langage souvent incontrôlé.
Le Président est apparemment + à l’aise dans un activisme qui se veut guerrier que dans la réflexion documentée, ce qui donne à sa Politique Etrangère un parfum d’aventure peu rassurant… (…)
L’appel du Ministre Le Drian à l’Afrique & la France «à faire bloc ensemble dans un monde marqué par la brutalité, par les tentatives de prédation, par la rivalité des puissances» a des accents belliqueux & hypocrites.
On ne s’en étonnera pas, le discours Français est égal à lui-même, les «Prédateurs» ce sont les autres, à commencer par la Russie & la Chine, désormais la Turquie, peut-être demain le Qatar, les Emirats, voire l’Arabie, au gré des saisons & des amitiés des gouvernants Parisiens.
La France & ses associés Européens, ou Israël, offensif sur le continent, sont pour leur part, c’est bien connu, des partenaires désintéressés.
La «brutalité» ne saurait provenir de l’ancienne Métropole & de ses sociétés + ou moins rapaces, c’est celle des Prédateurs & des autres, qui se disputent les richesses Africaines, grosso modo tout le monde, sauf la France.
Vu de Paris, sont prédatrices les puissances qui concurrencent chaque jour davantage la «Françafrique», passé Colonial en moins.
On cite souvent la «Chinafrique» construite avec les pays qui sont sous sanction des Etats-Unis & de l’Union Européenne au nom de la «démocratie» & des «droits de l’homme».
Parallèlement aux festivités, s’est réunie (par vidéoconférence ?) la Commission mixte Sino-Congolaise, réactive & hyperactive dans tous les domaines,
Xi Jinping évoquant de Pékin «un partenariat stratégique global», sur le principe gagnant-gagnant.
Mais la Chine n’est pas le seul concurrent dangereux…
Enfin & surtout, les Français n’ont pas les mêmes priorités que leurs partenaires Africains, lutte Anti-Terroriste & Flux Migratoires venant en tête de liste à Paris.
Reprenant le flambeau, Emmanuel Macron & son gouvernement ont mis le paquet sur le Sahel, devenu, depuis la destruction de la Jamahiriya Libyenne, terre de Djihad & fief de nombreuses organisations Extrémistes.
Dès 2013 la France s’engageait au Mali pour y combattre le fléau Terroriste.
Ayant pris soin de faire couvrir son ingérence par le Groupe des Cinq & la CEDEAO, elle y est toujours présente & active, mais le Terrorisme également, et de + en + !
Pas facile de contrôler ces immenses espaces où tous les Trafics fleurissent : discuter ou ne pas discuter avec les Terroristes, c’est la question !
Lors de son escale à Bamako, les 25 et 26 octobre, sur le chemin de Brazzaville, Le Drian a affirmé qu’il fallait refuser de négocier avec les Groupes Armés, sans distinction.
Ceci n’est en phase ni avec le Secrétaire général de l’ONU, ni avec l’Union Africaine, ni même avec les dirigeants Maliens, lesquels considèrent qu’il serait exclu de discuter avec l’EIGS (Etat Islamique dans le Grand Sahara), mais envisageable de le faire avec le JNIM (Front d’Aide à l’Islam & aux Musulmans).
Le Drian est droit dans ses bottes. Mais il ne suffit pas de multiplier les martiales proclamations pour être crédible… Notamment si on traîne derrière soi de pesants boulets :
la France a inscrit à son palmarès un rôle leader dans la dévastation & la création d’un chaos durable en Libye, & une participation acharnée dans la destruction de la Syrie, son Etat, son économie & la mise à mort de son peuple, y soutenant les groupes Terroristes & faisant bon accueil à leurs envoyés :
elle est maintenant la cible de sanglants Attentats perpétrés par des « Djihadistes de retour au pays » que l’on avait laissés partir, ou par des « Réfugiés Politiques ».
Cherchez l’erreur. Mais ceci est une autre histoire. “
Source : https://reseauinternational.net/le-drian-au-congo/