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Le Berceau & le Coeur de la Chrétienté, mais aussi de la République Participative, se trouvent en Orient : Byzance la Grecque, devenue Constantinople, puis Istanbul –
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” Si l’on vous parle de l’Empire Byzantin, ce sera pour le présenter comme une version Tardive, Orientale et Décadente du seul et vrai Empire Romain, celui d’Occident,
Disparu quelque part entre le IIIème et le Vème siècle, étranger ou Marginal à la Civilisation Médiévale Européenne, voire comme un élément Perturbateur…
Pourtant, au tournant du 1er Millénaire, l’Empire de la Nouvelle Rome était l’État le + Ancien et Dynamique du monde.
L’unité de la Société Byzantine était fondée sur l’Egalité du Droit Romain, cimentée par l’Efficacité d’une Bureaucratie complexe,
nourrie et fortifiée par les institutions et les principes de l’Église Chrétienne,
sublimée par la Rhétorique Grecque et confirmée par le passage de 11 Siècles !
En 1018, Basileios II (ou Basile) était « le Souverain le + Puissant et victorieux du monde Chrétien ».
À la fin de son règne (976-1025), le + long de l’histoire Romaine,
son territoire comprenait l’Asie Mineure et l’Arménie, la Péninsule Balkanique au sud du Danube et les régions Méridionales de l’Italie et de la Crimée.
Constantinople fut de loin la + grande Ville du monde Chrétien durant tout le Moyen Âge :
autour de l’an Mil, ses murs auraient pu contenir les 10 + Grandes Villes de l’Occident.
On estime qu’au XIIème siècle, sa Population approchait le Million, Faubourgs compris !
Jusqu’à la Catastrophe de la 4ème Croisade, Constantinople était le + grand Carrefour Commercial du monde, reliant la Chine, l’Inde, l’Arabie, l’Europe et l’Afrique. ”

” (…) Si l’on vous parle de l’Empire Byzantin, ce sera généralement pour le présenter comme une version tardive, orientale et décadente du seul et vrai Empire Romain, celui d’Occident, disparu quelque part entre le IIIème et le Vème siècle, étranger ou marginal à la civilisation Médiévale Européenne, voire comme un élément Perturbateur. (…)

Pourtant, au tournant du 1er Millénaire, l’Empire de la Nouvelle Rome était l’État le + Ancien et Dynamique du monde et comprenait les parties les + Civilisées du monde Chrétien.

Ses frontières, longtemps défendues par les troupes frontalières indigènes, étaient en expansion grâce à l’armée la + Disciplinée et Avancée techniquement de son temps.

L’unité de la Société Byzantine était fondée sur l’Egalité du Droit Romain et le sens profond d’une identité romaine commune et ancienne cimentée par l’Efficacité d’une Bureaucratie complexe, nourrie et fortifiée par les institutions et les principes de l’Église Chrétienne, sublimée par la Rhétorique Grecque et confirmée par le passage de 11 Siècles !

À la fin du règne de Basileios II (976-1025), le + long de l’histoire Romaine, son territoire comprenait l’Asie Mineure et l’Arménie, la Péninsule Balkanique au sud du Danube et les régions Méridionales de l’Italie et de la Crimée.

La Serbie, la Croatie, la Géorgie et certains Emirats Arabes de Syrie et de Mésopotamie avaient accepté un statut dépendant.

En 1018, lit-on encore, le même Basileios (ou Basile) était « le Souverain le + Puissant et victorieux du monde Chrétien ».

C’est pourquoi Vladimir le Grand (980-1015), que les Russes et les Ukrainiens se disputent comme fondateur et saint patron de leur nation, Epousa la sœur de Basile, Adopta sa Foi et Construisit l’Eglise Sainte-Sophie à Kiev.

Tout, à la cour Ottonienne, était calqué sur Byzance, jusqu’au titre de Kaiser, emprunté, non pas au Latin Caesar, mais à sa forme Grecque Kaisar.

Le Révisionnisme Byzantin commence par remettre Constantinople sur la carte : c’était de loin la + grande Ville du monde Chrétien durant tout le Moyen Âge.

Autour de l’an Mil, ses murs auraient pu contenir les 10 + Grandes Villes de l’Occident. On estime qu’au XIIème siècle, sa Population approchait le Million, Faubourgs compris.

Sa splendeur et sa richesse émerveillaient tous les nouveaux venus : « il n’y eut jamais, dans les 40 + Riches Cités du monde, autant de biens que ceux qu’on trouva à l’intérieur de Constantinople », écrivait Robert de Clari, un des Croisés qui la mirent à Sac en 1204.

Jusqu’à la Catastrophe de la 4ème Croisade, Constantinople était le + grand Carrefour Commercial du monde, reliant la Chine, l’Inde, l’Arabie, l’Europe et l’Afrique. Tous les yeux des Européens étaient tournés vers elle…

La Civilisation Byzantine a commencé quand il y avait encore des gens qui savaient lire et écrire les Hiéroglyphes Egyptiens ; l’Oracle de Delphes et les Jeux Olympiques existaient encore, et le Dieu principal du culte à l’Est était Zeus…

À la fin de Byzance, le monde avait des Canons et des Presses à Imprimer, et certaines personnes témoins de la Chute de Constantinople en 1453 ont vécu pour entendre parler du voyage de Christophe Colomb vers le Nouveau Monde.

Chronologiquement, Byzance couvre tout l’arc de l’Antiquité jusqu’au début de la période Moderne, et son histoire est étroitement liée à celle de tous les acteurs majeurs de l’histoire mondiale, de ce côté de l’Indus.

On commence à comprendre que l’expression « Moyen Âge », forgée à la Renaissance dans un but polémique, voire Propagandiste, Trahit la Réalité Historique, plutôt qu’il ne la sert : il faudrait renommer ces 1.000 Ans « l’Âge Byzantin ».

Contrairement au Moyen Âge, dont les contours chronologiques et géographiques font l’objet d’interminables débats, Byzance est extrêmement facile à identifier : « il n’y a ici ni Ambiguïté ni Flou Chronologique »

La Création de la plupart des aspects du Christianisme Post-Constantinien, y compris ses doctrines, sa littérature, ses églises, ses conciles, ses canons et ses structures institutionnelles, tout cela a été créé à l’Est par des Romains Chrétiens de langue Grecque, c’est-à-dire par des Byzantins. »

En effet, les 7 Conciles Oecuméniques qui ont fondé l’unité doctrinale et hiérarchique de l’Église furent tenus à Constantinople ou à proximité (entre 325 et 787), sur Convocation de l’Empereur Byzantin. Il s’avère qu’aucun Evêque de Rome n’a participé directement à ses grands Conciles Fondateurs.

Durant toute cette période, et même bien au-delà, le monde Chrétien est centré en Méditerranée Orientale.

À Tort, remarque Kaldellis, le “Christianisme Médiéval” est compris comme étant celui de l’Europe Occidentale et Centrale, alors que la Majorité des Chrétiens de la période médiévale vivaient en Orient, dans les régions Slaves, Byzantines et Musulmanes, ou encore + à l’Est.

Si Byzance cadre mal avec “l’Antiquité Tardive” et le “Moyen Âge”, c’est tout simplement parce que ces catégories ont été créées précisément pour l’Occulter ou la Marginaliser :

on nous a appris que Byzance était une vague Persistance de l’Empire Romain Déchu, Déclinant lentement dans l’Insignifiance. Mais que peut bien signifier un Déclin qui Dure… 1123 ans ?

C’est à peu près aussi Inconcevable qu’un Empire de 43 ans (la durée de l’Empire Carolingien, compte tendu de son Démantèlement à partir du Traité de Verdun, en 843) !

La réalité est que Byzance était l’Empire Romain jusqu’à ce que l’Occident, après s’en être Exclu, puis avoir Participé à sa Chute, l’Effaçât de sa Mémoire, et du même coup sa Dette envers elle, pour y mettre à la place la Rome Antique...

Du point de vue du Révisionnisme Byzantin ici présenté, dans une perspective élargie au-delà de l’Europe Occidentale, on peut dire, sans boutade, que la Chute de l’Empire Romain eut lieu officiellement en 1453 (avec la Prise de Constantinople par les Turcs Ottomans), mais qu’il n’était déjà + que l’ombre de lui-même au XIIIème siècle, après sa 1ère Conquête par les Francs, sous prétexte de Croisade.

On nous a dit, par exemple, que les Croisades étaient la réponse généreuse de l’Occident à l’Appel à l’aide des Byzantins. Et si un historien indiscret vous parle du Sac de Constantinople par les Croisés en 1204, il expliquera que c’est là une regrettable bavure.

Le Révisionnisme Byzantin dissipe ce brouillard : « il n’y a jamais eu de + grand Crime contre l’Humanité que la 4ème Croisade », a fameusement écrit Steven Runciman.

Il est difficile d’exagérer le Dommage causé à la Civilisation Européenne par le Sac de Constantinople : les Trésors de la Cité, Livres et œuvres d’Art conservés depuis des Siècles lointains, ont tous été dispersés et pour la plupart détruits.

L’Empire, ce grand Rempart Oriental de la Chrétienté, a été brisé en tant que Puissance ; son organisation très Centralisée fut Ruinée ; les Provinces, pour se Sauver, furent contraintes à la Dévolution.

Les Conquêtes Ottomanes ont été rendues possibles par le Crime des Croisés. (…)

Anthony Kaldellis jette une lumière nouvelle sur la véritable nature de la civilisation byzantine, en éliminant les couches de préjugés, de polémiques et de tromperies occidentales, sans pour autant négliger la critique de la propagande impériale de Byzance.

Par exemple, Kaldellis soutient que le Christianisme, bien qu’Essentiel à l’Identité Byzantine, n’était pas aussi central et exclusif dans la vie quotidienne que les auteurs ecclésiastiques nous le font croire.

Même au VIème siècle, réputé pour être une époque d’Orthodoxie Intolérante, de nombreux Hauts Fonctionnaires et Intellectuels Byzantins ne se sentent pas tenus de Professer la foi Chrétienne :

c’est le cas du Païen Zosime, auteur d’une Nouvelle Histoire en 6 livres, ou encore de Procope qui, dans son récit des guerres de Justinien, parle des Chrétiens en s’excluant de ce groupe, considérant comme « incroyablement stupide d’enquêter sur la nature de Dieu ». (!)

La Civilisation Byzantine repose sur un certain nombre de Polarités entre principes Antagonistes : il y a en particulier un Equilibre dynamique entre la Culture Chrétienne et Hellénistique

Les Byzantins ont un amour profond pour la Culture Grecque Antique, qu’Anthony Kaldellis documente dans Hellenism in Byzantium (2007), complété par Byzantium Unbound (2019).

Contrairement à ce qui s’est passé en Occident Latin, sous l’influence de Tertullien, d’Augustin et quelques autres, les Pères de l’Église d’Orient n’ont pas Condamné l’Héritage Païen :

au IVème siècle, Grégoire de Naziance faisait valoir que les Textes Classiques n’étaient pas intrinsèquement Religieux et pouvaient donc être étudiés avec profit par les Chrétiens… Son ami Basile de Césarée a écrit un bref traité sur “La manière de tirer profit des lettres grecques” qui faisait autorité.

Homère a toujours été le Poète des écoliers Byzantins, et ses Oeuvres ne nous sont parvenues que grâce à cet amour que lui vouaient les Byzantins ; il en va de même pour la plupart des Historiens, Tragédiens et Poètes de la Grèce Antique !

La connaissance de la Littérature Grecque Antique fut apportée en Occident par les Emigrés Byzantins, entre le XIIIème et le XVIème siècle.

L’un d’eux, Gémiste Pléthon, mort vers 1453, fut « le véritable initiateur des études Platoniciennes en Occident ». Tous les textes Grecs « ont dû passer par Byzance pour nous parvenir », écrit Kaldellis.

L’Occident n’a cessé de Nier cette Dette immense envers Byzance, mais, remarque Kaldellis, si la Civilisation Occidentale se définit comme l’Héritière de la Grèce Classique, alors « Byzance apparaît comme la Quintessence de la Civilisation Occidentale».

Il ne pouvait y avoir de « Renaissance » à Byzance, parce que la Culture Antique n’y est jamais morte...

À la suite de Hellenism in Byzantium, Kaldellis a écrit un livre + court sur l’attachement affectif des Byzantins envers Athènes et son Parthénon : The Christian Parthenon: Classicism and Pilgrimage in Byzantine Athens (2009) :

après l’Antiquité, Athènes et l’Héritage Classique qu’elle représentait encore dans l’esprit de nombreux Byzantins n’ont pas disparu de la scène de l’histoire, comme on l’a affirmé : le Parthénon, transformé en Eglise, devint un important lieu de Pèlerinage dont la Renommée se répandit dans le monde Chrétien.

La Dévotion Chrétienne était ici engagée dans un Dialogue direct et continu avec l’Antiquité, au siège même de sa grandeur Classique.

Constantinople est tout autant Hellénique que Chrétienne, et depuis son origine. Constantin et ses fils n’avait pas seulement fait du Christianisme sa Religion Officielle, ils l’avaient aussi conçue comme la Capitale mondiale de l’Hellénisme :

Constantius construisit la 1ère Bibliothèque Impériale, contenant + de 100 000 Volumes Grecs. À ses période d’expansion, l’Empire Byzantin recouvrait à peu près le Territoire conquis par Alexandre le Grand.

Le lien intime et même généalogique de Byzance avec l’Hellénisme a créé un type de Chrétienté très Différent de l’Occident : la plupart des Papes Médiévaux avaient une sainte (!) horreur de tout ce qui était Grec, un terme péjoratif, chez eux (à commencer par Augustin et Grégoire le Grand).

En Orient, bien qu’il y ait toujours eu des Tensions entre ces 2 Cultures, elles ont maintenu un Equilibre qui a empêché le Christianisme de Sombrer dans l’Exclusivisme et le Totalitarisme qui ont caractérisé le Catholicisme Romain.

Une des grandes différences entre l’Empire Byzantin Médiéval et l’Europe de la même période est le niveau général d’Education : le Pouvoir impérial Byzantin pouvait toujours compter sur une abondante réserve de Fonctionnaires Laïcs formés à la Culture Antique.

Une conséquence majeure en est que la Philosophie Politique qui guidait l’élite Dirigeante était fondamentalement Classique, alors que la Théologie Politique Occidentale était tirée de l’Ancien Testament, les Princes se prenant souvent pour de nouveaux Moïse, Josué ou David !

La Monarchie Républicaine de Byzance

La vie politique byzantine a été présentée par Kaldellis dans The Byzantine Republic : People and Power in New Rome (2015). Là encore, il met fin à des siècles de désinformation. « Une construction moderne imaginaire étiquetée “Byzance”, identifiée à la Théocratie et à l’Absolutisme, est venue se dresser entre nous et la culture Politique Dynamique des Romains de l’Est. »

Byzance, soutient Kaldellis, était essentiellement une République au sens Romain du terme, c’est-à-dire un Peuple Régi par des Lois.

C’était une basileia (royaume) au service d’une politeia (l’équivalent grec de res publica), une monarchie républicaine dans laquelle l’acclamation Populaire faisait des Empereurs et la Désapprobation Populaire les Défaisait.

Cela n’a pas toujours été le cas dans la pratique, mais c’était au moins « une idéologie profondément ancrée, c’est-à-dire le seul cadre acceptable pour la Légitimation du Pouvoir Impérial à Byzance, qui façonnait fondamentalement la manière dont il était utilisé. » :

« il n’y avait pas de Légitimité Impériale sans Consentement Populaire. »

Bien sûr, le principe Dynastique a toujours joué ; cependant, « les Revendications Dynastiques n’étaient pas un Droit, mais seulement l’un des nombreux Arguments rhétoriques qu’un empereur (ou un empereur potentiel) pouvait faire valoir »

« Tout comme le Peuple pouvait s’Unir contre une Dynastie (en 695, 1042, et 1185), il pouvait aussi se Rallier pour sa Défense, lorsqu’elle était Populaire et qu’il la percevait comme Menacée. »

Selon Kaldellis, « l’hypothèse explicite ou sous-jacente de tous les récits, discours, déclarations et documents relatifs à la politeia » est que « l’empereur était censé travailler dur pour le bénéfice de ses sujets ».

En 511, lorsqu’une Controverse l’opposa au Patriarche Makedonios et que la Guerre Civile Menaçait, l’Empereur « Anastasios apparut dans l’Hippodrome sans sa couronne et proposa d’Abdiquer, ce qui calma la foule. Lorsque le peuple lui dit de remettre sa couronne, il le Réinvestit symboliquement de l’Autorité impériale. »

Le caractère Electif de la Royauté ne doit bien entendu pas être Confondu avec l’usage Moderne du bulletin secret : l’« élection » était Directement Participative, car elle signifiait l’Acclamation Populaire Collective, ce qui faisait de l’Hippodrome, adossé au palais impérial, le Cœur de la République Byzantine :

on n’imaginait pas qu’un Empereur puisse se faire Huer par la Foule dans l’Hippodrome sans être Immédiatement Destitué, voire Exécuté !

Les Byzantins n’étaient pas des Sujets Passifs, « ils étaient à l’affût des Opportunités d’Intervenir dans la Politique de la Ville et pouvaient se Mobiliser en quelques Heures. Ils avaient tendance à Agir comme un seul Groupe et étaient Rarement Divisés en Partis Opposés ; les groupes minoritaires réussissaient rarement. » 

Kaldellis signale de nombreux épisodes où « le Peuple de Constantinople prenait l’Initiative de défendre ou d’Imposer ses vues en matières de Religion, de Politique, de Fiscalité et de transmission dynastique. »

Byzance était une Monarchie Républicaine et non pas “Constitutionnelle”. S’il n’y avait pas de mécanismes juridiques réguliers par lesquels le peuple pouvait exercer le pouvoir, il n’y avait pas non + d’accords formels qui pouvaient protéger un empereur de la colère du peuple ou d’autres éléments de la République, lorsqu’ils avaient recours à des mesures extralégales.

La Possibilité pour le Peuple de Renverser un Dirigeant Indigne, n’est-ce pas là une meilleure Garantie de République saine que le suffrage universel qui permet, comme l’expérience le prouve, à des Scélérats de prendre et Garder le Pouvoir ?

À Byzance, les expressions du Pouvoir Populaire ont souvent pris la forme de Guerre Civile : les Chroniques byzantines précisent que cela était considéré comme une Manifestation Malheureuse mais Légitime de l’Esprit Républicain.

C’est pourquoi « aucun État dans l’histoire n’a jamais eu + de Guerres Civiles qui n’ont rien changé à la Structure ou à l’Idéologie en tant que telle du Régime, parce que celles-ci ne concernaient généralement que les Politiciens. »

Dans l’introduction de son livre Streams of Gold, Rivers of Blood (2017), Kaldellis a couvert d’autres aspects de la Tradition Républicaine de Byzance, en l’Opposant au Féodalisme Occidental de la même période :

la Hiérarchie Politique de Byzance était « une Aristocratie de Service, pas de Sang, malgré la rhétorique occasionnelle ». Il n’a jamais existé de Noblesse Héréditaire à Constantinople où Prévalait, au contraire, l’Idéal de la Méritocratie...

L’élite Dirigeante « était marquée par un Roulement élevé et n’avait aucun Droit Héréditaire à la Fonction ou aux Titres, et aucune autorité légale sur les personnes et les territoires, sauf celle qui découlait de la fonction. » 

« Les familles ne sont devenues puissantes que lorsqu’elles ont réussi dans la Politique de la Cour et ont réussi à conserver la faveur impériale. »

Constantinople attirait les + Talentueux et les mieux Connectés, mais aussi les + Démunis, car c’est là que la Philanthropie Impériale et Ecclésiale était la + abondante ; c’était un lieu d’Opportunités :

le Fondateur de la Dynastie Macédonienne régnante, Basileios I (867-886), était ainsi un paysan venu à la ville pour échapper à la pauvreté et qui a manœuvré son chemin jusqu’au trône.

Byzance se révèle profondément pertinente aujourd’hui. Runciman a expliqué, dans Byzantine Civilisation : « le fait que l’Empire Byzantin ait duré 1.100 ans (11 Siècles !) fut presque entièrement dû aux Vertus de sa Constitution et de son Administration.

Peu d’États ont été Organisés d’une manière aussi Adaptée à leur époque et aussi soigneusement Dirigés pour que le Pouvoir ne reste pas entre les mains d’Incompétents. » 

On comprend mieux pourquoi le Byzantinisme reste un Idéal Politique pour la Russie… Le Byzantinisme est une bonne recette pour des Civilisations Saines et Durables.

Source : https://lesakerfrancophone.fr/le-revisionnisme-byzantin-danthony-kaldellis

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